29.4.06

A quand le patriotisme social ?



Je signale le très intéressant texte de Georges Lane, La privatisation de la sécurité sociale, dans lequel il développe l'idée selon laquelle la sinistre Sécu à la française ne serait pas démocratique dans son essence, mais bien plutôt aristocratique, selon les vues de Tocqueville, ainsi cité :
Ils ne croient donc point être parvenus au souverain bien et à la vérité absolue (quel homme ou quel peuple a été insensé pour l'imaginer jamais?), mais ils aiment à se persuader qu'ils ont atteint à peu près le degré de grandeur et de savoir que comporte notre nature imparfaite; et, comme rien ne remue autour d'eux, ils se figurent volontiers que tout est à sa place. C'est alors que le législateur prétend promulguer des lois éternelles, que les peuples et les rois ne veulent élever que des monuments séculaires, et que la génération présente se charge d'épargner aux générations futures le soin de régler leurs destinées.
A l'inverse de toutes les constructions humaines, la Sécu n'est pas un système perfectible, elle est d'emblée présentée comme une "masse de granit" (granit devenu gruyère !) qu'on ne touche que lorsqu'on s'aperçoit qu'elle commence à s'écrouler. Elle présente toutes les caractéristiques des institutions aristocratiques : injustice, irresponsabilité, défi au principe de réalité, écroulement inéluctable.
 

25.4.06

Diplôme de socialisme

Dans la suite logique de mon post d'hier... On apprend que désormais, pour résider en France, les étrangers devront présenter un diplôme de socialisme :
Le Figaro, 25 avril 2006. INTÉGRATION. Désormais, il faudra un diplôme de français pour obtenir sa première carte de résident. «La maîtrise de la langue est la condition d'une intégration réussie», a lancé hier Catherine Vautrin, ministre de la Cohésion sociale, à l'issue du Conseil interministériel à l'intégration (CII). Le ministre a aussi souhaité rendre le contrat d'accueil et d'intégration obligatoire à partir de janvier 2007. Pour l'instant, la grande majorité des immigrés qui arrivent en France le signent, mais ne suivent pas toujours assidûment les cours de français, ni les leçons d'instruction civique.
Que voilà une bonne idée : pour bien s'intégrer et apprécier le modèle-social-que-personne-ne-nous-copie, il faut savoir parler correctement la langue du pays et en maîtriser toutes les singularités.

Bien sûr, tout ça c'est du sérieux. Il y aura des tests à passer pour s'assurer que les étrangers entrent bien dans le moule. J'ai pu me procurer un de ces tests via une taupe du ministère. Il s'agit de trouver l'intrus dans chacune des listes de mots suivantes :

- contribution sociale, prélèvement, cotisation, assurance privée ;
- impôt, assistanat, modèle social, plein emploi ;
- sécurité sociale, liberté individuelle, assujettissement, intérêt général ;
- politique, élections, syndicats, honnêteté ;
- éducation nationale, instruction, diplôme, emploi.

Les étranges étrangers qui ne voudront pas s'intégrer au modèle ripoublicain, social, laïque, gratuit et obligatoire, seront priés d'aller faire leurs sales individualistes ailleurs.

24.4.06

Ne me quitte pas !

Non, ce n'est pas une supplique que m'adresserait la sinistre SS, il s'agit de la sortie récente de Sarko le démago : "Si certains n'aiment pas la France, qu'ils ne se gênent pas pour la quitter."

Les commentateurs (tels Alain Hertoghe) n'ont pas relevé que cette injonction s'adresse sans doute autant aux immigrés présents en France ou aux étrangers en voie d'immigrer en France, qu'aux Français qui en ont ras le bol du modèle social collectiviste et veulent tenter leur chance à l'étranger. C'est dans ce dernier sens que je comprends cette sarkoserie.

Ainsi, plutôt que d'évoquer les vraies raisons du malaise français : impôts, charges sociales confiscatoires, étouffement de la société civile par l'Etat et les politiciens esclavagistes, acquis soi-disant "sociaux" qui produisent le chômage, Sarko, en bon conservateur socialiste, dit simplement : "si vous n'êtes pas contents du modèle-social-que-tout-le-monde-etc, vous pouvez partir". Il partage avec le Pen, Villiers et bien d'autres cette méthode qui consiste à détourner l'attention des vrais problèmes pour trouver des boucs émissaires commodes.

Wikibéral a raison de montrer le caractère indécent, voire mafieux, de cette "invitation" à quitter le pays. Pendant ce temps, on oubliera les déficits monstrueux, le pays mis en coupe réglée par la mafia politichienne, l'absence d'état de droit dans la ripoublique fromagère et les dénis de justice incessants qui s'y produisent. Il ne manque plus qu'on déchoie de leur nationalité, comme on le faisait en Union soviétique, les récalcitrants comme nous qui veulent quitter ce système putride qui n'a qu'un seul but : exploiter le contribuable en foulant aux pieds toute notion de liberté individuelle et de respect des droits naturels de chacun.

17.4.06

Le procès de Laure

En ce jour de grâce du trente juin de l'an quatorze cent vingt-huit, les juges et assesseurs du Haut Tribunal populaire de Doulce France ont estimé que :

La dénommée Laure Allibert, dite "la Rebelle", de par son obstination et son attachement à des assurances estrangères non reconnues par la grande confrérie des caisses et mutuelles françoises, a marqué sa volonté et son refus de ne pas se soumettre aux autorités de Nostre Pays, démontrant aussi son manque de foy en nostre système de santé bienveillant et fondateur.

Par ce fait, en refusant d'abdiquer en faveur d'une assurance-maladie françoise, elle s'est volontairement désignée comme traître à la Patrie et non solidaire du peuple souverain de Doulce France.

La prévenue Laure Allibert ose prétendre qu'une assurance-maladie estrangère se prévaut de plus de privilèges contre moins de débours. Ce qui est pure invention et d'une vraie menterie. Tous les sages et érudits de Doulce France ont toujours affirmé qu'il n'existait aucune assurance-maladie meilleure que celle déjà connue en nostre pays.

Ainsi, de par les faits qui lui sont reprochés et au nom du Haut Tribunal populaire de Doulce France, les juges et assesseurs reconnaissent la dénommée Laure Allibert dite "la Rebelle" coupable de mensonges et de calomnie, de haute trahison et de non solidarité envers le peuple françois ;

La condamne à estre affiliée de force à une Caysse désignée par les autorités françoises et mise au paiement à vie d'une cotisation sociale ainsi qu'au paiement rétroactif à titre de solidarité, de toutes les cotisations antérieures depuis son existence en territoire françois. L'ensemble des biens présents, passés et futurs, de la prévenue sera saisi en cas de carence de paiement pour phynancer ceste condamnation.

Fait en lieu de Paris en date du 30 juin 1428.


Le juge : Monnot Paul de Lassay-Cul.

Heureusement nous ne sommes plus au Moyen-Age. Merci à Stop Lamal.

15.4.06

Dessin libertarien 12

Comment les technocrates pensent réduire les déficits de la SS...

7.4.06

La France la plus bête du monde !

Le numéro d'avril de Capital (la seule revue qui fasse se retourner Karl Marx dans sa tombe) aurait pu s'intituler "Florilège de la bêtise française". On savait qu'on avait la droite la plus bête du monde, mais en fait nous avons aussi l'Etat le plus bête du monde, et même, ne craignons pas les coluchades, on se demande si on n'a pas aussi les Français les plus bêtes du monde !

Alain Minc (le brillant gourou qui retombe toujours sur ses pieds même quand il se plante) y combat à juste titre la démagogie protectionniste du "patriotisme économique" et dénonce "la première nationalisation depuis François Mitterrand" faite par la droite avec le "mariage" de Suez avec GDF. Le même GDF, qui, apprend-on quelques pages plus loin, laisserait régner la chienlit dans certaines filiales dirigées par des PDG "au coeur de nombreux réseaux d'influence dans les syndicats et les partis politiques", PDG qui font preuve de "manque de sens de la rentabilité", avec comme résultat de gros trous inexpliqués dans la caisse. L'argent public, on le sait, finit toujours dans des poches privées, et dans les ripoubliques fromagères l'irresponsabilité publique profite à ceux qui ont les meilleures places au coeur même du fromage.

Les délocalisations fiscales d'entreprises battent leur plein, pour le bonheur des Pays-Bas, du Luxembourg, de la Suisse... Car il y a des pays où l'entreprise n'est pas vue que comme une vache à lait, une donnée statistique ou un numéro SIREN. Laffer, au secours, Bercy est devenu fou !

Le complexe militaro-politique franchouillard est à la peine : le Rafale, qui a coûté des dizaines de milliards d'euros au contribuable, est aussi inexportable que le modèle social français. On peut bien dénoncer les jeux d'influence politique des concurrents anglo-saxons, toujours est-il que le Rafale serait plus cher et déjà en partie obsolète. Le Rafale, c'est du vent, et Dassault ne manque pas d'air !

Aurions-nous aussi les Français les plus bêtes du monde ? On peut le croire en lisant l'article sur la Française des jeux, et son chiffre d'affaires proche de 9 milliards d'euros. Cette fois, c'est l'Etat qui profite de la bêtise des citoyens, ceux-ci ayant dû sécher les cours de probabilité du lycée (si tant est qu'ils sachent encore compter), ce qui fait qu'ils ignorent que le seul gagnant des jeux de hasard c'est toujours l'organisateur.

Sur le prétendument "libéral" CPE, Capital ne manque pas de souligner combien les conditions d'emploi sont bien différentes (plus "précaires") dans les autres pays européens, qui affichent tous des taux de chômage bien inférieurs. La France, elle, a fait le choix délibéré du chômage, à travers un Code du travail de plus de 2000 pages qui dissuade l'embauche, et toute une réglementation qui ne vise qu'à perpétuer le chômage en prétendant protéger l'emploi. Et accessoirement occuper des inutiles (ANPE, inspecteurs du travail...)

Enfin, le grand dossier de ce numéro de Capital, c'est le "bêtisier de l'Education nationale", cette institution qui rivalise avec le SMIC, le Code du travail et la Sécurité sociale pour créer du chômage. Je préfère ne pas en parler. La situation est tellement dantesquement sidéralement incommensurablement extraordinairement révoltante que j'en viens à me départir de mon anticommunisme primaire pour dire que même en URSS c'était mieux ! Car malgré le bourrage de crâne collectiviste (le même qu'en France), les jeunes avaient quand même quelques capacités au sortir de l'école.
 

2.4.06

Dessin libertarien 8



Je sais, les coqs ont des ailes, mais ils sont plus doués pour caqueter dans le poulailler que pour planer dans les airs... Et puis je n'avais pas de dessin d'autruche sous la main.

1.4.06

Nouvelles mesures vexatoires

Trouvé sur Yahoo Actualités. Sans commentaires.
Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a annoncé hier de nouvelles mesures de déremboursement dans le cadre de la réforme de l'Assurance-maladie. Ces mesures ne cibleront pas cette fois les médicaments, mais les malades eux-mêmes. Ainsi, pour les assurés sociaux qui n’auraient pas choisi de médecin traitant, le taux de remboursement ne dépassera pas 10% dans tous les cas, quel que soit le médicament ou la prescription. Les antibiotiques prescrits aux enfants ne seraient plus remboursés, car d'après le Service de Santé des Hôpitaux Publics "ils sont inefficaces dans la majorité des infections, qui sont généralement d'origine virale et non bactérienne". Les économies réalisées, a affirmé le ministre, permettront de "sauvegarder notre système de santé et d'améliorer sans cesse la qualité des soins".

En revanche, suivant l’avis de la Haute Autorité de Santé, les titulaires d’une carte de donneur d’organes bénéficieront d’un taux de remboursement amélioré, car selon le ministre "il est essentiel que l’Etat intervienne pour que les greffes s’effectuent avec des organes de qualité, provenant d’un donneur en excellente santé".

Le ministre envisage de mettre à l’étude des mesures en faveur de la prise en charge de fruits tels que les kiwis ou les bananes, dont les propriétés antioxydantes sont reconnues. Une première serait également le remboursement du Viagra pour les personnes âgées. "Cette mesure est en cohérence avec celle du préservatif à 20 centimes dans les écoles et les maisons de retraite annoncée par Jacques Chirac", a souligné le ministre.

Pour 2006, le gouvernement table sur une poursuite du redressement de la branche maladie dont le déficit devrait être ramené à 6,1 milliards, c'est-à-dire selon le ministre "plus que le déficit de la SNCF, mais moins que celui de l’Etat, ce qui montre qu’il y a encore une marge de manoeuvre budgétaire considérable".